BRESIL, SAO LUIS DO MARANHAO
São Luis est l’unique cité fondée par les Français au Brésil.
La ville est sur une île séparée du continent par un étroit canal, c'est une grande ville de plus d’un million d’habitants et la capitale de l’État du Maranhão (Nord) à 800 km de Belem.
C’est en 1612 que trois vaisseaux font voile depuis la bretonne Cancale dans le but de fonder la France équinoxiale.
L’expédition est menée par Daniel de la Touche, Seigneur de La Ravardière. Il débarque avec 500 hommes et s’allie avec les indiens Tupinambá, ennemis des Portugais, qui l’aident à bâtir le fort Saint-Louis.
L’île est baptisée du même nom, en hommage au souverain de l’époque, Louis XIII. Mais la domination française sera de courte durée. Les Portugais reprennent la ville en 1615. Elle retombe un temps aux mains des Hollandais, entre 1641 et 1644, puis revient de nouveau sous l’emprise portugaise.
São Luis garde encore aujourd’hui les traces de ces conquêtes successives, ainsi que celles des premiers habitants de l’île, les indiens, et des métis, apparus avec l’arrivée massive d’esclaves venus d’Angola et du Bénin.
La ville est devenue la capitale brésilienne du reggae. Le festival Maranhense do Reggae a lieu en novembre et dure environ 4 jours.
Palácio dos Leões, palais du gouverneur de l'Etat
Catedral Matriz da Sé
Le centre-ville, dont plus de 5 000 bâtiments sont classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, reflète bien cette histoire, même si l’influence portugaise domine : de nombreuses ruelles pavées et escarpées, illuminées par de beaux lampadaires en fer forgé, des escaliers, des maisons d’un ou deux étages, sans oublier les azulejos sur les façades de la plupart des édifices.
Le centre historique comporte trois quartiers, Centro, Praia Grande et Desterro. Sa rénovation a débuté en 1980, mais semble avoir été suspendue, de nombreux bâtiments sont encore en l'état, le temps semble s’être arrêté à l’époque de la São Luis prospère, qui vendait son coton et son sucre aux Anglais.
La ville est un peu décevante après avoir visité le centre de Salvador ou des villes coloniales comme Olinda et nous n'en garderons pas un souvenir impérissable.
Une journée suffit pour en faire le tour.
Nous avons par contre logé dans une maison coloniale, complètement réhabilité et idéalement située : Residência Gleiciana .
Nous avons aussi parcouru, de l'autre côté du pont, la partie nouvelle de la ville, en particulier ses centres commerciaux ...
Lagoa da Jansen : grand lac de 150 hectares situé dans la ville nouvelle
Une promenade aménagée autour permet d'accèder aux plages, immenses étendues de sable, quasi désertes à cette saison. L'amplitude des marée très importante peut atteindre 7 m.
La Praia do Calhau
Malgré le temps pluvieux nous avons fait une halte dans un restaurant de plage histoire de goûter à la spécialité locale : le crabe Tap-Tap
Voilà pourquoi "Tap-Tap" !
Beaucoup de bruit pour arriver à manger ...
Pas de soleil, mais bon, la Caïpirinha réchauffe l'ambiance vacances !
Raposa : Nous avons réussi à prendre un bus place Déodoro - non sans mal car il n'y a aucune indication et il y a des centaines de bus qui partent de 8 endroits différents - pour aller visiter ce village de pêcheurs sur pilotis situé à environ 30 km de São Luis.
Nous avons pu voir la fabrication des rendas (dentelles) par les femmes du village et assiter au retour des pères dans une cacophonie de musiques diverses, rivalisant tout au long des bar, restos, maisons sur le quai.