MACAO, L'ENFER DU JEU

Macao (ou Macau), la voisine de Hong Kong est à moins d’une heure de ferry rapide. Le jour où on a pris le ferry - très confortable - on ne voyait pas à 100 mètres et la mer était démontée ...

 

  L’ancienne enclave portugaise, constituée d’un promontoire continental et de deux îles est revenue sous souveraineté chinoise en décembre 1999 après 400 ans de gestion coloniale.

 

 

 

Les influences portugaise et chinoise sont les plus visibles, y compris dans les édifices religieux.

    

Macao n’est plus ce qu’elle était depuis que les Chinois, aidés des Portugais, ont rebâti à tour de bras les artères et l’architecture de la ville.

 

 

 

Le Macao moderne, gagné sur la mer, est celui des buildings champignons, des centres commerciaux, des casinos modernes qui ont fait leur apparition à Macao, rivalisant avec le Strip de Las Végas. De nombreux casinos et établissements de jeux ont transformé certains quartiers en nouveaux pôles d’attraction touristique.Voici le Macao des flambeurs.

 

Haute de 338 m, la Macau Tower se situe au quinzième rang des tours les plus hautes du monde.

Témoin d'un passé tout aussi sulfureux, le désuet Lisboa qu'on croirait sorti d'un Scorsese made in China ...

 

 

Le hall de l'hôtel est aussi somptueux que démesuré

 

  

Le centre historique par contre très bien restauré, a conservé nombre de bâtiments de l'époque coloniale, construits par les Portugais avec les balcons décorés de linge séchant au soleil, et ses églises baroques, témoins d'un passé d'exception.

 

Le Largo do Senado est la jolie place principale du vieux Macao. Il est entouré de beaux édifices
religieux et administratifs, qui évoquent le Portugal.

 

 

  

Santa casa da Misericordia abritait, derrière son éblouissante façade blanche immaculée, la première oeuvre de charité installée en Asie. Elle date de 1569.

  

Un vaste escalier mène à la façade de l’église São Paulo, devenu l’emblème de Macao. L’église originelle fut, au début du XVIe siècle, dessinée par un jésuite italien. En 1762, les jésuites furent expulsés de Macao et l’ouvrage fut plus ou moins abandonné. En 1835, un incendie ravagea l’édifice. Seule la sainte façade se dresse encore, baroque, couronnée de la croix de Jérusalem. La façade de l’église São Paulo se divise en quatre niveaux horizontaux et neuf sections verticales remplis de symboles.

 

Paulo do Monte, l'ancien fort construit par les jésuites au XVIIe siècle abrite désormais un intéressant musée consacré à l'histoire de Macao.

 

 

Maison Lou Kau, une magnifique demeure patricienne, construite en 1899 pour un richissime marchand chinois.

   

Même si l'ex-colonie portugaise n'est plus « l'enfer du jeu »  qui offrit un décor de choix à de nombreux romans et films de cinéma, le jeu reste une véritable industrie touristique qui rapporte encore près de 70 % des revenus à la région administrative spéciale de Macao.

Tous les problèmes ne sont pas résolus, les triades sont toujours à l'affût de mauvais coups, et l'on peut toujours se demander où va l'argent des casinos et boutiques de bijoux, et comment ont poussé certaines des tours inoccupées ...

Mais parallèlement, les Macanais ont peut-être quelque raison d’être heureux de voir leur niveau de vie s’élever, leurs rues devenir un peu plus propres et leurs enfants se rendre plus nombreux à l’école...