BOM DIA DO BRASIL

20 août 2016

Bon, je n'en dirai pas plus, ma maîtrise lusophone s’arrête à quelques leçons de portugais brésilien … à la fois trop proche et trop différent de l’espagnol, déjà approximatif pour moi, et je me suis rapidement mélangé les pinceaux !

Allez faire la différence entre : camiones / caminhoes - salida / saïda - dolor/dor - playa/praia - ciudad/cidade - aeropuerto/aeroporto - plancha/prancha - pesar/apesar - comunicación / comunicação - personas/pessoas - variedad/variedade - màs/mais - con/com - en um/num - perfecto/perfeito - recibe/recebe - debe/deve - convertirse/se converter ;

Déjouer les faux amis pouvant rendre la discussion incompréhensible : crear/criar (= créer; qui veut par contre dire pleurer en espagnol, mais aussi élever en portugais ...) - jàmon/presunto (= jambon; qui veut dire suspect en espagnol) - aceite/ oleo (= huile; azeite exclusivement huile d'olive en portugais, oleo signifiant peinture à l'huile en espagnol ) ;

S'appuyer sur les similitudes : para, voz, pobre, dormir, capital, foto, mesa ;

Mais aussi apprendre un nouveau lexique en paralèlle, aux influences diverses : muelle/caïs - sombrero/chapeu - tienda/loja - calle/rua - vacaciones/ferias - servicios/sanitàrios - vaso/copo ;

Quant aux jours de la semaine, en dehors de samedi et dimanche, ils sont "numériques", basés sur le latin écclésiaste et non sur le système planétaire : lunes en espagnol = dies lunae, mais segunda feira en portugais, où qui plus est la semaine commence le deuxième jour ...

Bref, c'est à y perdre son latin !

pour essayer d'y voir plus clair

A l'écrit les ressemblances sont frappantes et le texte reste globalement transparent. A l'oral, entre les particularités, la prononciation et le rythme, c'est une toute autre histoire, mais grâce à mon espagnol bancal j'ai quand même réussi à comprendre les échanges quotidiens et même à suivre une visite guidée dans les grandes lignes. Pour communiquer par contre ça a été un beau méli-mélo, d'une phrase à l'autre, mais parfois aussi dans une même phrase quand un mot en espagnol me permettait de palier les manques ...

Néanmoins mon « Portu-gnol » parfaitement rôdé à la fin des vacances a fait des miracles, bien mieux vu et bien plus utile que l'anglais finalement !

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Quand on pense au Brésil on s'imagine sans peine sirotant une caïpirinha

sur une immense plage de sable blanc, berçé par le bruit des vagues et la musique omniprésente,

on ne pense pas forcément chutes d’eau, grottes, balade en montagne ou mangrove, quasi désert et pourtant …

Il faut dire que notre grand voisin brésilien couvre plus de la moitié de l’Amérique du Sud, et représente 15.5 fois la taille de la France.

En 5 semaines c’est comme si nous avions essayé de découvrir l’Europe, autant dire qu’il a fallu faire des choix !

Quelques grandes distances en avion pour rallier nos destinations choisies, puis un périple d'environ 4000 km en voiture pour découvrir les richesses de l’état du Bahia, qui correspond à lui seul à la taille de la France.

Pas mal pour un premier séjour, et à chaque endroit au lieu de quelques jours nous aurions pu passer quelques semaines …

Capture

Belem la porte de l'Amazonie, centre historique datant de l'époque faste du caoutchouc, port de pêche et ville moderne

Les grandioses chutes d’Iguassu, et triple frontière Argentine, Brésil, Paraguay

L'escale à Rio nous a juste permis de faire un tour de la ville envahie pour les JO, on y consacrera un autre voyage

Salvador de Bahia, capitale de la canne à sucre et sa splendeur passée

Morro de Sao Paulo, ancien village de pêcheur transformé en station balnéaire chic, sur une île interdite aux voitures

Chapada Diamantina, région des mines de diamants, parc national abritant une nature sauvage, idéale pour les trecks. Lençois, ancien village de mineurs, point de départ stratégique, les Garimperos sont devenus guides :

Olinda, perle coloniale portugaise

Récife, entre passé et modernité

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La richesse architecturale du pays est marquée par les origines variées des populations, et par différentes vagues migratoires.

Quelques maisons créoles dans le Bahia,

mais le baroque portugais est particulièrement prégnant.

On trouve même un cimetière d'inspiration byzantine, au pays des mines

La mixité culturelle se traduit dans la musique et la cuisine bien sûr ... explosion de couleurs et saveurs, un régal :

Et de superbes buffets "o kilo" qui contrairement aux "all you can eat" américains contribuent à la mesure et au non gaspillage. Attention, certains relèvent de la cafet de base, mais d'autres permettent de découvrir des spécialités locales comme le cactus, les crabes de terre ...

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Insécurité ?

Chance, prudence ... aucun problème pendant ces 5 semaines, contrairement à l'Australie ou les USA par exemple où nous avons été délestés de nos appareil photo, papiers et liquidités, alors ...

Oui, certaines villes comme Récife et Salvador sont pourtant répertoriées parmi les plus dangereuses (un meurtre toutes les 4 heures dans les favellas) mais là encore bons sens et mesure sont de mise, dans un pays où les populations les plus démunies cotoient l'étalage de luxe dans les grandes villes.

Il y a dans les lieux publics de nombreuses mises en garde contre tous les traffics, dont ceux de personnes et d'organnes.

La campagne reste profondément rurale avec un niveau de vie bien inférieur aux grandes métropoles.

Il existe encore nombre de petits métiers, dans les stations services, les parkings, les bus ou il y a encore un conducteur et un caissier ... et bien sûr le système D partout où il y a des touristes.

mais les favelas sont à éviter, comme partout au Brésil.

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Autre grande aventure : la conduite ! ou plutôt « les » conduites ...

En ville, avec des plans de circulation incompréhensibles même - ou surtout – pour un GPS, alignant huit files sans marquage au sol, des bus et des taxis qui déboulent selon la loi du plus fort, on se contente d'avancer tranquilement, mais surtout sans jamais relâcher son attention !

sur les « 4 voies » qui n’en ont que le nom, coupées par les travaux, régulièrement sans marquage

minées par les nids d'autruche

ou les "lombada"

encombrées par les camions qui roulent de préférence en convoi, jusqu'à 23 à la suite !

il faut partout partager les voies d’accès avec des utilisateurs parfois improbables

Sur les pistes, au moins on sait à quoi s'attendre

P1060345 (Copier)

Et même hors piste parfois, avec les moyens du bord ...

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Nous avons croisé quelques animaux dans la nature mais aussi dans les parcs, essentiellement des oiseaux,

et bien sûr les incontournables coatis,

quelques singes

un prochain voyage sera consacré au Pentanal pour découvrir la faune sauvage ...

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Voilà, des vacances comme on les aime … de grands espaces, une diversité de paysages, de cultures et même de climats ; on revient avec du soleil plein les yeux, des souvenirs plein la tête, et quantité de photos à trier bien sûr !